« Il faut stopper ça tout de suite, sinon on va passer une fin d'année terrible! » Alain Chung est président de l'association des commerçants chinois de Saint-Laurent du Maroni, et il ne fait pas mystère de l'inquiétude grandissante des gérants de supérettes. Car depuis trois semaines, deux d'entre eux ont été victimes d'un braquage à main armée. « Et contrairement à ce qu'on espérait après le casse de l'Ecomarket, il ne s'agissait pas d'un coup ponctuel » , insiste Alain Chung. Un restaurant, deux magasins, une station-service, mais aussi des cambriolages et des promeneurs nocturnes détroussés, les méfaits se multiplient. Une situation qui pousse le bureau de l'association à réfléchir, avec les autorités, aux mesures à prendre au plus vite afin de retrouver un peu de sérénité. Mais il n'existe pas de remède miracle. « Ce sont plusieurs mesures cumulées qui vont permettre de résoudre le problème, explique Alain Chung. Ça fait presque cinq ans qu'on traverse une période d'accalmie au niveau des braquages. Mais même avec la meilleure volonté du monde, car les gendarmes ne lésinent pas, on n'arrivera à rien si une coopération transfrontalière solide n'est pas mise en place. C'est l'élément principal. Il faut rappeler que les casseurs recherchés sont des professionnels, et qu'ils sont Surina- mais. » L'un d'entre eux est d'ailleurs recherché au Suriname pour d'autres actes criminels. Ce qui n'a pas empêché les malfrats de fêter leurs casses réussis à Albina. Sans grande discrétion. « Ils se moquent complètement du système français, regrette Alain Chung. Et les commerçants ne sont pas les seuls concernés. Il faut rappeler que deux fillettes étaient à la caisse de l'Ecomarket quand ils l'ont braqué. L'intégrité physique de la population est également en danger. »
Le commerçant s'interroge également sur les moyens dont dispose la gendarmerie : « Depuis le recensement de 2008, leurs effectifs ont-ils augmenté pour correspondre au nombre d'habitants ? » Si les effectifs ont été renforcés à Kourou, ils ne l'ont pas pourtant été dans la sous-préfecture de l'ouest. Pour Alain Chung, modifier les horaires de fermetures des commerces ne diminuerait pas le danger. Il insiste : « Il faut que ça bouge en haut-lieu et que des accords soient signés, sinon on ne s'en sortira pas. » Deux Saint-Laurentains ont été victimes d'un braquage sous la menace d'une arme dans la nuit de mardi à mercredi.
Le commerçant s'interroge également sur les moyens dont dispose la gendarmerie : « Depuis le recensement de 2008, leurs effectifs ont-ils augmenté pour correspondre au nombre d'habitants ? » Si les effectifs ont été renforcés à Kourou, ils ne l'ont pas pourtant été dans la sous-préfecture de l'ouest. Pour Alain Chung, modifier les horaires de fermetures des commerces ne diminuerait pas le danger. Il insiste : « Il faut que ça bouge en haut-lieu et que des accords soient signés, sinon on ne s'en sortira pas. » Deux Saint-Laurentains ont été victimes d'un braquage sous la menace d'une arme dans la nuit de mardi à mercredi.